Constantine
Je ne connaissais pas vraiment le comic hellblazer avant d'aller voir ce film. David nous avait bien prété un numéro, mais ça ressemblait plus à Prison de notre pote Renny Harlin qu'au spectacle auquel on a assisté.
J'avais visionner le trailer avec cet impressionnant kidnapping de la donzelle en détresse à travers les murs d'un immeuble, mais bon, les chocs visuels des bandes annonces couvrent de plus en plus des scénarios pathétiques (voir le mauvais Van Helsing)...
A part ces quelques impages en tête, on ne savait pas vraiment à quoi s'attendre - en tout cas pas à une comédie, chère à notre ami Seb :) !
Tout commence avec une citation un peu pompeuse, on retient se respiration et on se dit : oulah encore un Punisher en perspective...
Et nous voilà au début du film avec deux mexicains grattouillant le sol avec leurs petits doigts. L'un des deux trouve un mystérieux objet et, pris d'un amour soudain pour la course à pied, il se met à parcourir la campagne à grandes enjambés, et ...
On ne va pas en dévoiler plus, car à partir de ce moment les bonnes surprises sont légions...
Quand enfin le générique s'achève, on se dit tout ravi qu'on a vraiment assister à chouette truc !
Keanu Reeves est convaincant dans son rôle de sauveur de l'humanité looser, il campe un personnage nettement moins christique que celui de Neo, et ça c'est bien...
Les anges et les démons sont aussi cyniques et cruels qu'on peut se l'imaginer, leur imagerie bien gothique et l'interprétation de Lucifer, bien que cabotine à outrance est particulièrement réussie !
Mais c'est surtout du point de vue visuelle que Constantine est une réussite., l'esthétique du film est particulièrement travaillée, c'est vraiment beau !
" alt="Retour vers l'Enfer..." />
En plus nombre de petites scènes et détails sont vachement sympas, comme la rapide et totalement gratuite cancérisation de l'araignée ou ce splendide canard en plastique dans la baignoire du pourtant sérieux Keanu.
Evidemment, vu le thème, le film nous réserve son lot de mièveries religieuses, cela reste cependant assez discret, et l'emprunt le plus direct à l'imagerie chrétienne est le fusil de Keanu en forme de croix ! Un bien bel objet pour renvoyer vite fait bien fait les renégats du royaume des cieux ou du feu dans leur petits trois pièces.
Cette manière de procéder est tout de même nettement plus rigolo que nos actuels ecclesiastiques, plus aptes à réaliser une bonne mayonnaise qu'à prodiguer une bonne (et juste !) parole !
Enfin aux dires de David (notre conseiller et fournisseur en comics), l'adaptation est vraiment fidèle, ce qui ne gâche rien quand on connait la capacité des financiers hollywoodiens pour formater et du même coup démysthifier nos super héros préféré.
Une bonne introduction pour une année de cinéma qui s'annonce particulièrement glorieuse (Episode III + Batman Begins + King Kong = rahhhh !)