Deep Star Six
Appelé sous nos latitudes M.A.L. (Mutant Aquatique en Liberté, bravo les gars du marketing...), Deep Star Six surfe sur la vague des suspenses marins tels Leviathan et The Abyss, tous mis à flot en 1989. 1989, année aquatique nous chanterait probablement Gainsbarre et Jane Bikini...
Mis en boite, non pas comme des sardines, mais par le réalisateur de Vendredi 13, Deep Star Six est un film bien sympathique qui s'apprécie comme du surimi : c'est pas très bon, mais au moins ça pue moins que le poisson.
Une équipe de grutiers des océans est en train d'installer une plateforme de missiles nucléaires au fond des eaux. Étouffés par des délais intenables, ils rushent la construction en explosant imprudemment une cavité inexplorée. Ces impudents ont réveillé un crustacé qui ne demandait rien de mieux que de pioncer tout son soûl ; ce monstre marin avait pourtant cru se tasser au fin-fond de cette grotte.
Dans une rage folle, le crabe préhistorique attaque le véhicule d'exploration de notre fumeuse équipe, puis, après s'être fait les dents sur un module de contrôle, s'en prend à la station Deep Star Six elle même.
Le massacre ne fait que commencer, les cas tombent à vitesse grand V.
Cependant, la bestiole n'a pas grand chose à faire, les membres de l'équipage, dont plus particulièrement le personnage joué par Miguel Ferrer, accumulent les gaffes et, du coup, rament pour s'en sortir.
Finalement, après quelques explosions atomiques et querelles internes, un couple parvint à s'échapper et à rejoindre la surface. Une dernière petite empoignade contre la moule cuirassée et nous deux tourte(r)aux sauvent leurs fesses, et peuvent enfin vivre heureux à la surfaces des hauts séants...
Le film étant réalisé par un spécialiste du genre, le genre film d'horreur hein, pas celui des films de poisson, il nous réserve quelques bons moments de cinéma. Côté frissons, ça reste assez timide, côté gore, c'est un peu plus sympa, sans toutefois atteindre des sommets carmins : pauvre type écrasé par un sas, casse croûte de gambettes et implosion de poitraille, c'est original et plaisant. Le meilleur du film étant, à notre avis, la mise en bière du personnage dépressif qui succombe littéralement de dépression.
Et comme non seulement l'air mais aussi l'inspiration nous manquent en cette fin de chronique, quoi de plus beau que de terminer en citant ce classique mantra de nos amis les ouvriers marins : "Pendant que les creux vissent, les bosses forent !".