Underworld 2 : Evolution

On avait bien apprécié le premier opus avec sa photo froide, ses costumes SM et ses bastons assez esthétiques.

On n'apprécie pas tellement cette Evolution avec la même photo, les mêmes costumes SM et les mêmes bastons ésthétisantes. Un lourd sentiment de déjà vu traverse le métrage.

Certes l'action est beaucoup plus présente et gentillement gore - pas de quoi émasculer un silex toutefois, ça reste du gore propret sur lui - mais je me suis ennuyé ferme durant toute la projection.

Pourquoi ?

Parce que les enjeux du film sont loin d'être passionnants : c'est du niveau d'un épisode de Dynasty.
En résumé seuls les lycans et les vampires sont concernés par ce qui se passe à l'écran, des conflits fille/fils/papa pour la possession du pouvoir. Le commun des mortels n'en a rien à faire de la disparition ou de la domination de l'une ou l'autre des races. On s'en fout.

Parce qu'il n'y a pas un seul personnage intéressant dans U2:E. Sélène est aussi expressive qu'un pot de Nivea qu'on aurait laissé au congélo et aussi attachante qu'une paire de bottes en cuir.

Michael l'hybride, présenté comme le sauveur ultime dans le précédent épisode, possède deux lignes de dialogues et une scène de cul (à la limite de la poilade totale), le reste du temps il se transforme et démastique du loup garou ou du chyroptère.
Les autres personnages semblent tous sortis d'une gastro carabinée.
Cette énorme distance entre les spectateurs et les héros est d'autant plus problèmatique que les deux tourtereaux sont immortels : la tension lors des combats atteint le niveau zéro. En clair quoi qu'il se passe à l'écran, on s'en fout.

Parce que, enfin, les combats déjà dénués d'intérêts sont soit totalement illisibles - voir à cet égard le décevant commencement du film - soit mous du genou que c'en est pas permis. Je sais pas, c'est peut-être la vision récente de l'anthologique baston V-Rex-King Kong ou des cassages de bras de Soupe de Crevette qui dénature mon jugement. Reste le côté Rated R déjà cité plus haut.

En bref, U2:E ne m'a pas du tout convaincu, et je commence à douter sévère des capacités d'actrices de la belle (mais fadasse) Kate Beckinsale qui devrait peut-être laisser tomber le corset.