She Wolves of the Wasteland
Difficile de ne pas se souvenir de Lorenzo Lamas et ses cheveux rebelles. Lorenzo, le bellâtre de la justice chassant à dos de moto les pires crasses de l'Amérique. Rappelez vous son sidekick indien et la soeur de ce dernier, Cheyenne. Et bien c'est justement d'elle dont nous allons parler, Kathleen Kinmont, héroïne de She Wolves of the Wasteland.
Comme nombre de films chroniqués ici, il s'agit d'un récit se déroulant dans un monde post-apocalyptique. Toutefois celui-ci a la particularité d'être peuplé uniquement par des femmes, tous les hommes ayant été éliminés par les sbires d'une ignoble et purulente révérende mère.
Kathleen Kinmont est Phoenix, guerrière en slip de peau qui va sauver Keela alors enceinte de l'avenir de ce monde, un enfant mâle. Keela est la proie de Cobalt, exécutrice en chef de cet matriarcat.
Tout à coup, Keela accouche - oui, dans le film c'est aussi soudain que cela. Son enfant - le bien nommé The Child - est maintenant la cible d'une foultitude de mercenaires sans foi ni loi. Ainsi la poursuite continue comme neuf mois auparavant, les protagonistes n'ayant même pas eu le temps de changer de sous-vêtements.
Tout à coup, The Child a environ 5 ans. Nos deux amazones du futur vivent en marge de la société, hors la loi chassant les hors la loi, des renégats. Bien sûr Cobalt, un peu monomaniaque quand même, continue ses recherches. Bientôt, Phoenix et son amie vont trouver un homme, un vrai : moustache et robineterie en prime. Après un premier contact des plus abrupts avec cet espèce rare (le mâle à moustache…), la magie opère et on assiste littéralement au second effet Kisscool.
S'en suit une succession d'incroyables péripéties : Phoenix est emprisonnée avec une troupe de cruelles gladiatrices aux desseins pas très nets. Elle s'échappe grâce à ses compagnons mais ils sont bientôt les victime d'une armada de couch potatoes zombifiés louant un culte étrange aux tubes cathodiques. Et finalement, se déroule l'affrontement final à l'inévitable issue fatale.
Kathleen Kinmont porte très bien le bikini en peau de kangourou, mais malheureusement elle ne maîtrise pas l'art subtil du combat. Les bastons de She Wolves of the Wasteland ressemblent beaucoup à un affrontement au ralenti d'une équipe de pétanque du troisième âge - vous savez, c'est un peu comme quand le vieux Marcel ramasse ses boules avec une ficelle aimantée : oulah, il doit y aller très lentement pour ne pas déchirer ses muscles lombaires.
Persis Khambatta dans le rôle de Cobalt roule beaucoup des yeux - et aussi avec un buggy - elle est cruelle et aime couper les oreilles de ses proies. C'est aussi la productrice exécutive du film, ce qui dénote un goût certain du sacrifice.
Peggy McIntaggart, la mère de The Child, joue comme une pelle mais possède l'incroyable pouvoir de changer de coupe et de couleurs de cheveux à chaque plan. C'est probablement les émanations atomiques de ce monde post-nucléaire qui modifie la chimie de ses cheveux peroxidés.
Enfin The Child joue bien son rôle d'enfant : il ne fait rien, il ne dit rien. En fait, il fait tout le contraire d'un enfant. Quel mauvais acteur !