H.G. Wells L'Empire des Fourmis Géantes
Tantôt nous remplacions notre poster du salon avec l'affiche de L'Empire des Fourmis Géantes et depuis, chaque jour, notre regard s'égarait sur les lettres capitales du titre de ce film grandiose. Mais au fond de nos âmes un doute subsistait : on l'a vu ou pas ce truc ?
Et bien maintenant, c'est fait !
L'Empire des Fourmis Géantes ou plutôt H.G. Wells L'Empire des Fourmis Géantes est un film de Bert I. Gordon, le spécialiste tout azymuth des gros(ses) bêtes - voir son étrange Village des Géants.
Dans H.G. Wells L'Empire des Fourmis Géantes, on n'assiste cependant pas à d'interminables ralentis de danses rituels d'adolescents américains des sixties comme dans le village sus-nommé, mais on est en témoin de l'attaque de vils fourmis gonflées au plutonium.
En effet, lors d'une banale visite d'un village de vacances en construction sur une plage paradisiaque, de potentiels futurs acheteurs de bangaloo se font massacrés à grand coup de mandibules par des fourmis qui ont pris quelques rejets de déchets nucléairs au petit déjeuner.
Menés par une Joan Collins des plus détestables - en anglais, on aurait même dit "Nasty" - et après des péripéties banales, une tentative de viol, de la drague entre sexuagénaire et une superbe balade en petit train, notre troupe de presque-mais-pas-encore propriétaire est confronté à la vindict des insectes géants.
Le couple de petits vieux qui a des doutes ? Hop, boulotté par les bêbétes. L'autre couple de petits vieux qui a moins de doutes ? Gurp, dégusté à la sauce au bois. Le couard salopard et sa pauvre femme en manque d'amour ? Explosés par les buldozzers à six pattes.
Les autres personnages, les nouveaux amoureux, le vieux solitaire, sa nouv(i)elle conquète et notre Joan préférée échappent à l'emprise malfaisante des insectes, et se retrouvent bientôt dans une typique bourgade américaine ou les apparences sont trompeuses. Bientôt, nos survivants sont trahis par leur pairs et faute d'être des appats rances pour les fourmis (ahah...), ils seront soumis au gaz toxique/bienfaiteur/appaisant/droguant (on ne sait pas trop...) de la reine des fourmis, gaz qui perment à nos protagonistes chitineux de contrôler les humains. Dans quel but ? Probablement pour profiter gratos des réserves de sucre de la raffinerie locale.
Tout va se finir dans la plus classique des explosions qui va roussir les poils géants de nos fourmis.
Certes nous n'avons pas tout compris au scénario, mais on s'est quand même bien amusé avec ces transparences assez bien intégrées de fourmis dans la mangrove ou dans les usines. Bon, les répliques en caoutchouc des têtes mandibulaires (et patibulaires d'ailleurs) ne sont pas la plus grande réussite de H.G. Wells L'Empire des Fourmis Géantes, ni la prestation des personnages féminins qui passent le film à hurler.
D'ailleurs, tout entomologiste sera heureux d'apprendre que non, la fourmi ne croonde pas, mais la fourmi crie bien fort et bien aigüe, et elle voit le monde à travers du papier bulle, ce qui lui perment sûrement de s'éclater !