La trilogie Snake Eater
On vous a récemment présenté plusieurs merveilles cinématographiques avec Kathleen Kinmont, il est temps maintenant de parler à nouveau de son ancien et célèbre époux : le bien coiffé Lorenzo Lamas.
Peu avant son accession à la gloire avec son rôle de Rebelle (on a bien évidemment tous oublier son personnage de Falcon Crest), Lorenzo Lamas était Soldier, un ancien marine aux méthodes expéditives engagés dans le noble corps de la police.
La saga Snake Eater se compose de trois films aux intérêts, disons, variable (en fait le premier est étonnant et fun, le second est loin d'être mémorable, et la première partie du troisième est carrément sympa...).
Les premières aventures de Snake Eater débutent par un get-apens ourdi par Soldier pour capturer de sadiques criminels. L'opération est une réussite mais les techniques peu orthodoxe de l'ancien militaire - l'utilisation entre autre d'un plancher d'où jaillissent de beaux clous de 15 cm - ne sont pas appréciées par sa hiérarchie ; Soldier est momentanément exclu des forces de l'ordre.
Pas dépité pour un sou, il en profite pour rendre visite à ses parents dans le bayou. Mais ces derniers, en croisière sur les marais, se font aborder par des malandrins mâles mal intentionnés. L'impromptu visite se termine par le décès des parents de notre héros, et le kidnapping de sa soeur, une jeune femme dont les formes attisent les fantasmes vicieux des autochtones dégénérés. Car bien sûr, les habitants des bayous sont tous de consanguins cousins qui, bave aux lèvres et peau d'ours sur le dos, chassent le touriste pour le plaisir. Apprenant la triste nouvelle, Soldier se met immédiatement à la recherche du dernier membre de sa famille, aidé par un ingénieux ancien motard et sa peu timide fille. Vétu de son t-shirt fétiche Snake Eater, Soldier traque bientôt ces débris d'humanités en s'aidant de pièges pointus, d'armes de poings et de gros fusils. Le massacre commence...
Contre toute attente, il nous faut avouer que pour du Lorenzo Lamas, c'est franchement réussi ! Le film ne se prend pas au sérieux, les escarmouches sont prenantes et le tout se termine par le sauvetage de la soeur esseulée et un baiser bien mérité de la peu timide fille.
Pour Soldier, il était temps de se venger !
Dans le deuxième tome de ses aventures, Soldier Kelly (maintenant il a un nom) est, une fois de plus, démis de ses fonctions suite à une plainte de la dernière personne qu'il a sauvée d'une prise d'otage. Soldier aurait d'ailleurs été plus malin de plomber cette vieille rombière. Quoi qu'il en soit, le valeureux policier est envoyé en expertise psychiatrique dans un hôpital, tout adapté puisque justement psychiatrique. Là il va côtoyer les cinglés pensionnaires, tringler l'infirmière (oui, c'est vulgaire, mais ça rime...), et résoudre en sous-marin une sombre histoire de poudre blanche, ce qui reste un beau paradoxe.
Bien que passablement barbant, Snake Eater II: The Drug Buster nous assène tout de même deux scènes bien tordues : la première est un incroyable tournoi de chevalier sur les toits, les montures étant remplacées par des chaises roulantes, la seconde est une promenade dans les conduits d'aération agrémentée de rencontres folkloriques.
Comme à cette surprenante histoire de malade se greffe une vague intrigue à base de trafic de drogue (à moins que ce ne soit le contraire), Soldier va appliquer ses méthodes expéditives pour mettre en boite, littéralement, les odieux dealers, sans leur avoir auparavant fait goûter les méfaits de leur produit.Pour Soldier Kelly, il était grand temps de se venger.
La troisième aventure de notre héros, Snake Eater III: His Law, commence bien évidemment par l'annonce de la suspension de Jack Kelly (ah, il s'appelle donc Jack).
Cette fois-ci, il s'attaque à d'ignobles bikers qui consacrent leur temps à picoler, à pisser dans les coins et à kidnapper de jeunes filles innocentes pour les initier de force aux plaisirs de la chair, des cuirs moulants et des barbes mal rasés.
Snake Eater III: His Law débute de manière bien amusante avec une baston dynamique dans un bar, puis l'explosion des orteils d'un gros balèze au sortir d'une boite de striptease, et une classique, mais toujours réjouissante partie de jambe en l'air à gros renfort de musique niaise et contre-jour suggestifs. Tout s'enchaine joyeusement jusqu'au moment où on voit la tronche du méchant, ringard blondinet au gros bide. C'est à ce moment que ce troisième opus perd beaucoup de son charme et de son rythme. Reste bien sûr une conclusion belliqueuse qui verra notre champion du bien aux prises avec une bande surarmée de bikers imbibés d'alcool et de mauvaises intentions. Mais le plaisir n'y est plus, on regarde du coin de l'oeil un assaut final terriblement banal dont Lorenzo Alaramas (comme on aime l'appeler entre nous) sort vainqueur et plus riche de quelques tomates.
Pour Jack "Soldier" Kelly, il était grand temps d'arrêter de se venger.