Zombi Holocaust
Du bon, du très bon même ce Zombi Holocaust aka Doctor Butcher aka L'ïle des zombies. Un excellent Z tout pourri bourré jusqu'à la moelle de cannibales, de zombies mal lunés sans oublier la gonzesse dévétue de service.
Très con, l'intrigue est rapidement incompréhensible : des mutilisations sur des cadavres ont lieu dans un hôpital de New York. Naturellement une équipe de médecins accompagnés par une journaliste insupportable va mener l'enquête. Ils vont ainsi se rendre sur l'île de Kito et méthodiquement se faire démastiquer par, dans un premier temps une horde de cannibales férus d'intestin gloudinants, et dans une deuxième partie du métrage, partie extrêmement surprenante, par des zombies tout aussi voraces...
Rapidement le script part en live. Les protagonistes font n'importe quoi en dépit du moindre bon sens - "Séparons nous !" nous annonce le chef de l'expédition dès que la présence de cannibales est enfin évidente) - l'héroine ne rate pas une occasion de nous montrer son fessier, au demeurant gracieusement proportionné, et finie couverte de peintures peace-and-love tout à fait opportunes dans le cadre buccolique de l'île. Ah oui, elle a aussi un goût très sûr dans le choix des motifs de tapisserie.
Soudain (oui, c'est aussi soudain que cela), à cinq minutes de la fin de cette petite perle, les cannibales deviennent les sauveurs des gentils, gentils qui sont à ce moment là sous l'emprise d'un docteur fou (d'où l'un des titres alternatifs de La regina dei cannibali, Doctor Butcher) dont l'expérience ultime consiste à transplanter le cerveau d'une personne vivante (et consciente au moment de l'opération, c'est très important nous précise-t'il) dans le crâne déssêché d'un cadavre décrépi mort. C'est bien évidemment suite à cette opération hallucinatoire que l'île se peuple rapidement de morts-vivants. Par contre on a rien capté quant à l'explication du retour à l'anthropophagisme des habitants de l'île, mais bon, on s'en tamponne aussi un petit peu.
C'est du grand n'importe quoi, du coup, ça vaut largement le détour. On s'est encore plus marré qu'avec Virus Cannibal, et ça, croyez moi messieurs mesdames, c'est un gage de qualité !