Cot cot, Codex !

Au détour d'une nouvelle fournée de bouquins, vlatypas que je tombe sur une couverture arborant un temple maya et le titre en fonte 112pt : Le Codex, roman d'un certain Douglas Preston qui serait, selon les éditeurs de l'Archipel, le thriller événement de 2007.

Ouah, c'est bien alléchant tout ça, d'autant plus que la 4 de couv. n'otarie pas d'éloges : Si vous avez aimé Les Aventuriers de l'Arche Perdue, vous allez adorer Codex.
Il ne m'en faut pas plus pour me lancer dans l'aventure, et surtout la lecture.

Le plot est, on ne peut plus simple : une famille de 3 frangins issus de 3 mariages différents, mais ayant le même père vont partir chasser un trésor - à savoir la fortune de leur défunt papa - au fin fond du Honduras.
Chaque frère va s'y rendre de ses propres moyens, avec ses propres alliés... Et la grande aventure de commencer !

Enfin... en théorie.

Après une petite centaine de page on se sent déjà plus proche d'un Hollywood Night ou encore d'un Sydney Fox l'aventurière que de notre héros au fouet.
Outre quelques soldats décérébrés et un détective privé ex-béret vert, le plus grands danger que rencontreront nos pauvres héritiers est la forêt.
La forêt est dangereuse : fourmi, moustique, serpents ; la forêt est cruelle : fourmis, moustiques, serpents ; la forêt est sans pitié : fourmis, moustiques, serpents et aussi de la pluie, mais alors de celle qui mouille et transporte les pestilentielles maladies !

Malgré une lecture aussi rapide que facile, toutes ces mésaventures sentent le vu et le re-voyu à 100 lieux : les personnages sont tous supers caricaturaux, ce sont des petits cons friqués qui n'inspirent pas vraiment la sympathie, à l'exception du héros, un peu plus étoffé (bon, son plus grand malheur est d'être cocu...), et la pouffe de service qu'on est impatient de voir se faire sauter (fantasme réalisé lors d'un très kitch culbutage à la lumière des lucioles).
Pour le reste, pfou, l'ami cliché est au rendez-vous : gros méchants super méchants, autochtones pour la plupart débiles, péripéties maintes fois visionnées, allant jusqu'à le plagiat éhonté (rahh cette scène sur le pont suspendu repiquée à Indiana Jones And the Temple of Doom et qui m'a fait jeté le livre de dédain...), bref, c'est loin d'être le roman de l'année, et ça manque clairement d'invention.

Amateur de l'aventurier de Lucas et Spielberg, passez votre chemin !