Conquest

Notre longue quête film de barbares ultime a bien failli tourner court. Pensant tomber sur un énième sous-Conan, nous nous sommes imposé la vision jusqu'au bout de Conquest, par le nébuleux Lucio Fulci...
Première constatation : c'est vachement... brumeux. C'est enfumé même, a tel point que la mise au point est parfois difficile. Mais bon, on peut comprendre que, porté par un enthousiasme compréhensible dû à la machine à fumée gracieusement mis a disposition par la production le metteur en scène s'est véritablement lâché dans une photographie des plus avant-gardiste. Faut toujours profiter des largesses de la production, et surtout montrer a son producteur à quel point l'idée de la machine à fumée était indispensable et bienvenue...

Bon pour faire bref, c'est l'histoire d'un jeune type, peut-être envoyé par les dieux, on sait pas trop, c'était un peu obscur au début. En tout cas, on sait qu'il a un arc magique.
Après, et dans le désordre, il y a une sorcière masquée qui fornique avec un boa pendant que ses hommes-chiens écartèlent des vierges qui avaient pourtant l'air de bien rigoler jusque-là.
Bon, ensuite, le héros qui est de plus en plus empoté est sauvé par un personnage solitaire qui récupèrerait bien l'arc magique. Evidemment, ils deviennent copains et il est plus question de se piquer ses petites affaires.

Après une scène d'anthologie dans un marais squattés par la bande de potes du metteur en scène, à savoir une poignée grouillante de zombies décharnés, le jeune archer sera capturé par des espèces de sorte d'hommes taupe, puis décapité définitivement.
Son comparse, telle un Charles Bronson en pagne, va le venger lors d'un climax plein de furie et d'hémoglobine. Enfin, c'est ce qu'on aurait bien aimé voir, mais le budget du massacre est probablement entièrement passé dans un chargement de cannabis roulée dans des pieds de champignons psychotropes ! Quand on y pense, il est fort probable que l'équipe du film n'avait sûrement pas de machine à fumée, si on excepte le fumiste scénariste.

Pour ceux que ça intéresse, la sorcière cruelle fini embrochée par une flèche magique, et dans un dernier râle elle dévoile enfin son visage qui est... oh je vais vous laisser surprise !