Phone Game
Phone Game c'est le petit dernier de Joel Schumacher.
Alors bien sûr, ce nom vous est familier, non pas à cause d'une baston lors d'un match de foot ou d'une quelconque course de F1, mais bien à cause de films comme Chute Libre, l'Expérience Interdite, Batman Forever, Batman & Robin, 8mm...
J'en vois déjà certains qui ont une subite poussée d'urticaire en lisant Batman (Oh mon Dieu, Batman est GAY !!!!!), mais si on met ces choses à part, euh, y a quand même de bons petits films.
Enfin là ce qui nous intéresse, c'est cet étrange OCNI (objet cinématographique non identifié) qui ne dure qu'1h20 et qui se déroule quasi entièrement dans un espace particulièrement clos (une cabine téléphonique en plein coeur de Manhattan). De quoi qu'c'est-y qu'ça cause donc ?
C'est l'histoire d'un jeune impresario qui tous les jours téléphone à une jeunette qu'il aimerait se faire depuis une cabine téléphonique. Et puis un jour, le téléphone sonne, il décroche, et il ne peut plus raccrocher car au bout du fil, un sniper le tient en joue. Et voilà...
Donc pendant une heure et quart, la caméra va passer son temps à tourner autour de cette cabine (Phone booth en anglais, mais comme le français moyen n'a pas la moindre idée de ce que veut dire booth et qu'arrivé devant la caisse du ciné, il ne saura absolument pas comment le prononcer (boutt ? bôôce ? bouss ? Oui c'est ça !), nos amis distributeurs ont jugé bon de le rebaptiser subrepticement Phone Game, mouais... Bon on aura au moins échappé à LA CABINE TELEPHONIQUE (du Diable ? Maléfique ? Du Démon ? De l'Enfer ?), passant d'un personnage à l'autre, nous plongeant dans l'angoisse croissante du pauvre gars (Colin Farell, impressionnant) complètement piégé et qui voit le moment où il va se faire implacablement descendre se rapprocher à grands pas. Flippant.
Ajoutons à ça que la réalistation est particulièrement à la hauteur, avec son image brûlée, son montage nerveux, son aspect général un peu crade, et on obtient un spectacle particulièrement jouissif et assez éprouvant pour les nerfs (l'heure et quart semble bien plus longue !). Ouais !
Avant de rendre l'antenne, une dernière petite remarque (mini spoiler, mais rien de grave, vous n'aurez pas envie de me crever les yeux avec une fourchette après avoir lu ça sans avoir vu le film). En allant sur Allociné, on tombe sur la critique du gars de Télérama qui dit ça : "Le scénario [...] est obsolète (et les portables, bon sang ?)". Je me permets une petite réponse. HE CONNARD, T'ETAIS OU AU DEBUT DU FILM QUAND IL EXPLIQUE QU'IL UTILISE CETTE CABINE POUR PAS QUE SA FEMME VOIE SES APPELS A LA BONNASSE SUR LES FACTURES ???? ET TU LES AS PAS VUS SES PORTABLES ??? ON TE DEMANDE D'ALLER VOIR LE FILM, PAS D'EN FAIRE UNE CRITIQUE D'APRES LE SYNOPSIS, ABRUTI !!!! Voilà, ça fait du bien.