Pirates des Caraîbes
Je suis hyper déçue de constater que mon avis s'est perdu dans les limbes du réseau. Voilà ce que ça donne de bloguer un soir d'orages.
Bref.
J'ai vraiment adoré ce film, et je suis entièrement d'accord avec Yann en ce qui concerne le jeu des acteurs (d'ailleurs je vous recommande Jonathant Pryce dans Brazil (imdb),j'attendais avec impatience chacun des retours de Johnny Depp à l'écran, et j'ai beaucoup apprécié la prestation d'Orlando Bloom (après tout, Légolas est un elfe, c'est peut être normal qu'il soit si froid...).
Mais...
Je suis désolée de la pauvre qualité de certains combats. Dans l'ensemble, tout va bien, ok. Mais quand on y regarde de plus près, on a quand même affaire à deux acteurs (Depp et Bloom) qui savent chacun se servir d'une épée, on aurait pu espérer pouvoir profiter correctement de leurs talents de bretteurs.
En effet, que les batailles avec zombies ne soient pas filmées au grand angle, je peux comprendre pour des raisons techniques, toutes les images étant à travailler en fonction de l'éclairage de chacun des acteurs (zombie, pas zombie ?). Mais que le réalisateur se contente de plans serrés pour les autres bagarres, ça me dépasse.
Dans les films de pirates, on voit de splendides rixes dans des auberges en plan très larges, où le moindre coup de poing fait partie d'un ballet bien rêglé, des types passent au travers des balustrades et s'écrasent quatre mêtre en contrebas sur des tables en balsa, on se pend au lustre en faisant de grand gestes théatraux, bref, on s'amuse bien, tous en même temps. Ici au contraire, la scène de l'auberge est une succession de coup porté en gros plan, si bien qu'on a un peu de mal à saisir la géographie du lieu, et la durée de la baston.
On pourra faire le même reproche à la scène de la forge dans laquelle Jack Sparrow et Will se rencontrent pour la première fois. On pourra toujours m'objecter que le confinement du lieu rend impossible tout grand angle, je répondrais qu'à Hollywood, on passe outre, c'est du cinéma, et que pour une scène comme ça, on se débrouille. Filmer tout ça ou presque en champ/contre-champ, c'est vraiment naze.
Même si quelques efforts sont concédés au moment des abordages et de quelques scènes de pleine mer, tout le film reste quand même très pauvre en grands espaces.
Et moi quand je vois un film d'aventure, c'est pour profiter de la vue au moins autant que de l'action.