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La Ligue des Gentlemans etc...

N'y allez pas.



On en revient à peine, je sais, il ne faudrait jamais rien écrire à chaud, mais demain je voudrais avoir tout oublié et passer à autre chose.



Je suis désolée. Vraiment.

Je voulais apprécier ce film parce que l'idée est originale, que j'en rêvais depuis longtemps et que la Bande Dessinée est une oeuvre d'exception ("The League of Extraordinary Gentlemen", Alan Moore, Kevin O'Neill, Ben Dimagmaliw et Bill Oakley, chez America's Best Comics, deux volumes en V.O., c'est grandiose).



Et ce film, c'est une merde. Et comme j'en ai rarement vue, encore.



Essayons de passer outre les détails grossiers. Je veux bien accepter les amalgames douteux : on est en plein délire uchronique steampunk, donc je devrais prendre pour argent comptant une berline au design des années quarante et des allemands en uniformes du IIIeme Reich, le tout en 1899. Même si c'est foncièrement n'importe quoi.



Je devrais même être capable d'admettre que l'extraordinaire scénario de départ de l'extraordinaire bande dessinée d'Alan Moore et consorts n'était pas adaptable, et que le film serait donc développé "autrement".



Mais sous-estimer à ce point l'intelligence du spectateur en proposant un produit si bâclé relève de l'insulte.



D'abord l'intrigue est parfaitement incompréhensible. C'est quoi cette blague de faire sauter Venise ?!? Pour justifier quoi ? Et comment les héros parviennent-ils à sauver la ville (oui, les dominos, et...?) ?

Nom d'un pétard, j'ai rien compris. Et se demander plusieurs fois au long d'un film si on est bien toujours dans la même salle, et si oui "qu'est-ce que j'ai raté", c'est plus que lourd...

Les personnages sont présenté lors d'une exposition catalogue dont la légèreté relève des meilleurs exposés d'articles de La Redoute (non, mais, comme si on ne savait vraiment RIEN d'aucun de ces personnages...)

Et vous allez essayer de me faire croire qu'il n'y avait que le Pape de disponible pour tenir la caméra ? La dernière fois que je me suis fâchée tout rouge pour ça c'était à l'occasion de Batman Forever : l'image était si bougée qu'on ne comprenait pas qui donnait et qui se prenait les coups. Ici, même entre les combats la caméra tremble. Et tout est filmé caméra à l'épaule : à croire que le caméraman vient de sortir de l'école après avoir fait son mémoire sur la Nouvelle Vague (mais c'était y a bientôt quarante ans, man !)

Quant au montage, il est sans doute dû au serial killer de La Cité de la Peur (imdb)* : à la faucille.



Dégoutée.



N'y allez pas.



  • qu'il y ait au moins un lien sur un bon film dans cet article.

08/10/03 julie