Warrior of the Lost World
Notre nouveau copain cinématographique, c'est Robert Ginty. Et vous le connaissez, mais vous ne le savez pas encore. Dans un coin obscur de notre mémoire se terre sa bouille rondouillarde de Russel Crowe mou du genou : Robert Ginty, c'était T.J., as du pilotage au côté de Robert Conrad dans les Têtes Brulées.
Toutefois, cette brillante carrière d'aviateur n'a pas suffi à notre ambitieux Robert qui s'est ensuite lancé sans parachute dans une succession d'incroyables navets...
N'écoutant que notre courage et notre abnégation au bon goût, on a visionné quelques unes de ces oeuvres, et aujourd'hui nous vous présentons Warrior of the Lost World (Le Chevalier du Monde Perdu dans la langue de Molière).
Dans un monde post-apocalyptique calqué sur une copie italienne ratée de Mad Max 1 et 2, The Rider, incarné par Robert Ginty, parcourt les campagnes goudronnées à bord de sa moto intelligente, Einstein.
Désabusé, comme tout guerrier du futur qui se doit d'imiter Mel Gibson, The Rider va bien malgré lui se retrouver au coeur d'une révolution de proscrits et de désoeuvrés, contre le pouvoir en place, incarné par un D. Pleasance terriblement déplaisant - il recycle d'ailleurs son costume de Blofeld.
Dans sa quête, il sera accompagné par une damoiselle charmante dont le père, docteur et leader de l'opposition, a été emprisonné par le cruel dictateur. La donzelle en question est Persis Khambatta, qui a participé à l'incroyable Megaforce et le non moins truculent She Wolves of the Wasteland dont on reparlera. A leurs côtés, pendant une dizaine de plans très brefs, les épaule un Fred Williamson sous employé, largement cité au générique.
Ce monde post-nucléaire étant terriblement hostile, et Donald Pleasance étant protégé par une vaste armée, The Rider va devoir trouver des alliés bien plus nombreux. C'est pourquoi il devra faire ses preuves auprès de la faune bigarrée et chevelue de ce monde perdu. On assiste donc à un lénifiant combat entre des clans de punks, d'officiers SS noirs, de kung fu master, ou encore d'amazones lesbiennes aux pieds volants. Après avoir prouvé sa valeur de guerrier sauveur, tout ce petit monde va se rallier pour affronter l'oppresseur, pour notre plus grand bonheur, et celui des coiffeurs...
Cela se traduit à l'écran par une longue cavalcade motorisée pour rejoindre l'antre du méchant, et une fusillade finale à base de "poui poui" post-synchronisés à la place des détonations des armes. Raconté comme ça le film n'a pas l'air terrible, mais on s'est quand même bien amusé grâce au jeu monolithique d'un Robert Ginty bien calé au fond de ses bottes, de son casque et de son rôle. N'oubliez pas ce nom, on en reparlera, Robert Ginty, c'est un winner !